Chien urbain qui hume, truffe à terre, le bitume affairé de pas pressés. Chat des villes, dont l’oeil curieux se contente d’une frondaison derrière la vitre. Bêtes à plumes, aux voix bien frêles, vite avalées par le grondement de moteurs. La ville est pleine d’une nature domptée qui, de «nature», ne porte plus que l’apparence. Si commune que plus personne n’y prend garde. Si étouffée que plus personne ne dresse l’oreille. Or il arrive que la nature, la vraie, sortie des champs, égarée de la mer, arrête le passant qui, étonné, écoute … et rêve.Mouettes ici, grillons par-là. Un vent d’ailleurs éclate les murs et plonge les pieds dans l’herbe fraîche, le temps d’un son né du béton. Fatima DE CASTRO
Le milieu urbain offre une quantité de niches écologiques pour les animaux. Si l’on fait exception des animaux familiers, certains s’invitent sur les toits, dans les parcs ou encore dans les recoins des immeubles. Infiltration, intrusion, invasion ? Prenons le risque de dire que les animaux dans nos villes sont indispensables pour rendre celles-ci vivables. Et donnons à écouter à nos concitoyens les chants d’oiseaux, insectes et mammifères sauvages et urbains.
Yannick DAUBY |